Les organisations syndicales représentatives du SIAAP ont été reçues avant-hier pour une première rencontre avec le Directeur adjoint chargé des ressources humaines (DGAR). Celui-ci a voulu nous assurer des intentions du Président du SIAAP pour un « dialogue social de qualité », selon la «méthode partagée» et dans le « respect de chacun ». Utilisant « à dessein le terme de partenaire social », il a tenu à préciser la volonté du SIAAP de respecter la « démocratie représentative et sociale ». Faut-il y voir un changement par rapport aux démarches participatives et à la cogestion ? Force Ouvrière attend de voir dans les faits comment la parole syndicale sera prise en compte par le SIAAP.
Force Ouvrière n’a pas participé et ne participera pas à un dialogue social « attrape-nigauds », comme pour la commission pénibilité, où le SIAAP a demandé aux syndicats de discuter des modalités de la division parmi le personnel (on enlève une prime à Paul, on la donne à Jacques) et où ils en sortent dindons de la farce au lissage (on enlève la prime à la hauteur de l’augmentation obtenue au moment de l’avancement de grade, nous a-t-on finalement répondu lors de cette audience). Ce n’est vraiment pas le mandat que le personnel en grève en 2019 a donné aux organisations syndicales.
Force Ouvrière avait exprimé le cœur de ses revendications lors de l’audience du 8 novembre auprès du Président. Force Ouvrière a aussi mis en avant d’autres points de revendications à l’occasion de cette audience auprès du DGAR :
La délégation aux directeurs du pouvoir de prononcer les sanctions du premier groupe (avertissement, blâme et mise à pied jusqu’à trois jours maximum) est un échec, en tout cas si l’on retient les critères de justice, de loyauté et de respect du droit des agents : pas de recours véritable en dehors du recours contentieux, pas de régulation, emploi de l’arbitraire au mépris du droit le plus élémentaire. Les avocats de Force Ouvrière ont saisi le juge administratif pour deux cas d’excès de pouvoir. Force Ouvrière a aussi eu à défendre – avec succès – contre des accusations des plus farfelues. Force Ouvrière a demandé le retour des sanctions du premier groupe à une délégation au DRH seulement.
Concernant les avancements, Force Ouvrière a rappelé ses griefs envers le SIAAP. Le SIAAP a répondu qu’il se réservait le droit de modifier les LDG (lignes directrices de gestion) et qu’un REX (retour d’expérience – en CT) serait présenté aux organisations syndicales. Ça tombe bien, c’est la réglementation, mais c’est insatisfaisant. Le SIAAP cible en effet des agents puis arrange les règles comme il l’entend, en dépit de ses engagements dans le cadre du dialogue social. Un dialogue social de qualité ne peut pas se faire avec des règles à géométrie variable ou rétroactives. Le favoritisme et l’acharnement doivent cesser.
Force Ouvrière a rappelé les conditions inacceptables pour les agents de la Ville de Paris mis à disposition du SIAAP : pas de gestion de carrière, ou en tout cas très dégradée. Le SIAAP n’a pas répondu.
Force Ouvrière a demandé le traitement équitable pour la carrière des représentants syndicaux. Il ne peut pas y avoir de favoritisme selon l’appartenance syndicale. Le SIAAP n’a pas répondu.
Force Ouvrière a aussi insisté sur la question de la médecine du travail. Le SIAAP nous a informés de l’arrivée d’un médecin du travail à 80% (4 jours de présence par semaine) pour le pôle ouest en avril si tout va bien. De plus, et malheureusement, le SIAAP ne reconduira pas le contrat de l’infirmière de Seine Centre qui avait été suspendue pendant de longs mois dans le cadre de la politique du passe sanitaire. En revanche, le SIAAP gardera ses trois postes d’infirmière, deux étant ouverts au recrutement.
Concernant la pandémie de COVID, le SIAAP reconnait que de nombreux agents sont touchés, mais se refuse à pratiquer le dédoublement des équipes, estimant que la période d’isolement était suffisamment courte au regard de la contagiosité de la maladie. Force Ouvrière a rappelé la situation critique à l’UPBD la semaine dernière et demande au SIAAP un regard plus réaliste. Le CHS du 20 janvier sera l’occasion d’échanger les opinions et préciser les revendications sur toutes ces questions.
Un calendrier 2022 des instances paritaires très chargé nous a été présenté, avec notamment la commission de travail autour de la suppression des 8 jours de congés du fait de la loi Macron du 6 août 2019 et celle qui prépare les élections professionnelles.
Concernant la restauration de la libre diffusion des messages syndicaux, le SIAAP a proposé une meilleure visibilité des organisations syndicales sur l’intranet. En revanche, il ne veut toujours pas lever le verrou des 30 destinataires maximum, comme le demande l’intersyndicale. La censure est toujours là. On le voit, il reste du chemin avant un dialogue social de qualité.
Force Ouvrière a réclamé au SIAAP qu’il explique sa stratégie en matière des services de gestion du personnel (DRH/SRH) car de nombreuses évolutions récentes ont entraîné départs et mal-être au travail. Cette situation n’est pas satisfaisante. Le SIAAP ne nous a pas répondu.
Il y a eu d’autres points abordés : la question du cambriolage au siège du SIAAP (pas de vol, seulement des portes fracturées). Le marché DSS s’avère coûter plus de 7,6 millions d’euros tandis que DSS est juge et partie sur ses propres prestations. Un peu facile, n’est-ce pas ? La non-publication légale des postes stratégiques à pourvoir. Le refus de transmettre à certains syndicats seulement l’audit sécurité. L’augmentation des tickets restaurants. Etc.
Nous espérons que le SIAAP répondra à ces questions.
AVERTISSEMENT : Ce message a été diffusé aux agents du SIAAP par courriel le 12 janvier, sans la publication et le renvoi sur le blog. Il faudra donc majorer la fréquentation de la présente page de plusieurs centaines de lecteurs.
Chers Collègues, la censure du SIAAP étant ce qu’elle est, pour faire respecter votre droit fondamental à l’information syndicale, n’hésitez pas à vous abonner et à faire abonner.
Maisons-Laffitte, le 13 janvier 2022